Vous ne savez jamais ce dont vous êtes capables, jusqu'à que vous essayiez - R.Barrière
Aujourd'hui. Impossible de manger. Boire un café. Avaler un doliprane. 9h15. Mal au ventre, tête qui tourne. Dire bonjour à tout le monde. Echanger quelques mots sur la préparation avec le coach. Sourire cripé. Angoisse de la compétition. S'échauffer avec les copines. Visualiser le parcours. Râler parce qu'il pleut des cordes. S'étirer. Rejoindre la ligne de départ. 10h00. Le coup de fusil est donné. S'élancer. Les bras s'agitant doucement. Le souffle régulier. Les jambes fatiguées mais vaillantes. Sous la pluie, avec la boue, et le vent. Avancer quand même. Accélérer dans les montées, se détendre dans les descentes. Appréhender le terrain prudemment. Sentir les muscles tirer, brûler, continuer. Ligne d'arrivée. Délivrance, euphorie. Retirer ses chaussures pleine d'eau. Soupirer en observant les ampoules au pied, vestige d'une course sans répis. Râler parce qu'il y a eu des erreurs dans la course. Sourire aux autres concurents et féliciter les coéquipiers. Manger des oranges et boire de la St Yorre. S'étirer et courir pour décompresser les muscles. Penser à la prochaine dans trois semaines. Se dire que demain les escaliers au lycée, ca va être sympa. Mais être sûre d'une seule chose. Que vous aimez la course plus que tout.