Candide, je te méprise.

Publié le par Pauline

La littérature, c'est la vie. J'en suis convaincue. Mais là, Non, je sais, ce n'est pas terrible une littéraire qui n'aime pas Candide...mais je dois avouer que je sature. Alors bon, il est bien gentil ce petit Candide à qui Voltaire, fait connaître tous les maux possibles et inimaginables, mais à force, cela devient lassant.

 

Au début, je suis pleine de bonne volonté de lire des écrits du maître des Philosophes des Lumières. Je dissèque, je prends de lire chaque phrase en les faisant résonner à l'intérieur de moi pour mieux les assimiler et ensuite chercher le sens de cette ironie. Puis, je passe mon temps au CDI pour lire la philosophie de Leibniz que Voltaire critique tant. Mais là, non, ce petit pantin de Candide, je le trouve plutôt sympa jusqu'à son retour de l'Eldorado avec les moutons rouges qui volent...mais quand il revient à Surinam avec ces petites bêtes transportant des richesses qui lui permettent d'être le roi du monde, et qu'il se les fait choper en les laissant sur un bateau. Alors là, je crois que tout le CDI a entendu mon cri de désespoir :


MAIS CANDIDE TU OUVRES QUAND VRAIMENT LES YEUX !!!!!!

 

Je désespère qu'il ne devienne vraiment réaliste qu'au chapitre 30, parce que je pensais que grâce à la rencontre avec l'esclave nègre, s'en était (enfin!) fini de tout cet optimiste qui m'exaspérait tant car il s'était tout de même exclamé : "O Pangloss, il faudra donc que je renonce à ton optimisme !" . Loupé, retour à la case départ...retente ta chance ! Candide, le monde, ce n'est pas l'émission qui passe sur la 4, le dimanche : Le monde, il est beau, il est gentil !!! NON, Never, Nada ! Alors, par pitié, prend conscience du monde qui t'entoure !


Bon, je m'y remets : " Candide, ne pars pas, je viens te rejoindre pour cette traversée vers le vieux continent, peut être y retrouveras tu, mademoiselle Cunégonde pour laquelle ton coeur brûle avec ardeur !"

 

Je crois que je vais plutôt dormir, cela serait plus bénéfique. 

Publié dans La vie est un songe

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
E
<br /> <br /> Le titre de cet article m'a tout de suite attirée...Ah, ce Candide drôlement exaspérant. Un peu comme ces gens qu'on envoie bouler et qui persiste à penser qu'on est leur ami (oui, je suis<br /> quelqu'un d'absolument charmant).<br /> <br /> <br /> Allez courage, ça se lit vite. En première, ils m'ont fait écrire un devoir maison "Candide découvre la vie moderne", nous devions écrire un chapitre dans lequel il lui arrivait une (més)aventure<br /> dans un environnement anachronique. Chez moi, ça a donné "Candide découvre le RER". Dommage, j'ai perdu le texte, j'aurais bien aimé le relire.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> <br /> C'est bon, exit Candide, Zadig et l'Ingénu...leurs fins se traduisant par une grosse dissert' (16/20 !!! Bon dieu, je devais être en super forme ce jour là!)...viens le tour de Rabelais et de<br /> son génial Gargantua ! Tant mieux je suis passionnée par l'humanisme et donc je m'amuse beaucoup ! <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quel dommage pour ton écriture d'invention, j'aurai adoré la lire ! <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bises <br /> <br /> <br /> <br />
R
<br /> <br /> Bon, Pauline, je comprends bien que votre âge tendre revendique des optimistes béats et des réussites concrètes, mais grosso et modo c'est le même principe que le conte de fées (<br /> vous-même le nommez conte ) où les épreuves sont initiatiques et permettent au héros d'accéder à ce qu'il revendique. Et puis divers auteurs ont écrit sur le même modèle du voyage en boucle<br /> : c'est à la fin, (après moult avanies sur le parcours ) en revenant sur place,  j'ai envie de dire à la maison, que l'éclair de lucidité leur saute aux yeux et que la, les,<br /> le trousseau de clefs est donné, sur un plateau d'argent.<br /> <br /> <br /> J'ai peut être tort, sans doute d'ailleurs, et je ne l'ai pas relu depuis fort longtemps, mais je l'entends ce Candide comme une injonction philosophique à un "soyez heureux, diantre,<br /> soyez heureux". <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> <br /> Mais ce qui fait l'unique beauté de Candide c'est justement son aveuglement.<br /> <br /> <br /> C'est lui, et lui seul qui aura la foi de soulever les montagnes.<br /> <br /> <br /> Celle du charbonnier.<br /> <br /> <br /> Et puis, s'il n'avait pas vécu cette succession insensée de brimades accumulées qu'aurait-il donc compris à "il faut cultiver votre jardin " ?<br /> <br /> <br /> Je vous le dis,<br /> <br /> <br /> en vérité,<br /> <br /> <br /> rien.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> <br /> J'admets que la morale philosophique de l'excipit est exquise...mais personellement je trouve que ce conte donne l'impression d'un catalogue et d'une accumulation de maux...et j'avoue<br /> qu'à la fin de la première lecture, j'ai poussé un soupir de soulagement ! Mais, à force de le disséquer en classe, Candide a su prendre une autre dimention, bien plus attrayante et le faît<br /> d'interpréter l'ironie froide et mordante de Voltaire, j'en ai découvert un véritable charme.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />